lundi 31 octobre 2011

Ma rencontre avec Amma

Un message d'espoir dans un monde de brut.

J'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur Amma (la mère en sanscrit) ; originaire du Kerala, Mata Amritanandamayi Devi, de son vrai nom, est tout d'abord une bienfaiseuse. Amma est une mahatma qui parcourt le monde pour faire partager son message de paix et d'amour en prenant les gens dans ses bras lors du darshan, où on reçoit sa bénédiction.
Elle a reçu différentes distinctions entre autre par l'ONU et l'Université de Buffalo qui lui a octroyé un doctorat en lettres humaines, elle est reconnu pour ses actions dans le monde en faveur de la paix et dans son soutien pour les plus démunis, notamment en Inde,  où ses oeuvres caritatives aide à construire des logements.


Embracing the world:
Elle était à Cergy-Pontoise du 24 au 26 Octobre 2011. Alors J'ai pris mon appareil photo et mon culot et grâce à un ami très cher, j'ai obtenu une accréditation presse et une autorisation très spéciale pour prendre des photos pendant le puja (cérémonie religieuse hindou).

D'abord on enlève ses chaussures, après avoir reçu un ticket pour passer au darshan. Lors de cette cérémonie, elle transmet son message en malayalam (sa langue natale) qui est ensuite traduit en français par une femme assise à côté d'elle et en anglais sur les écrans. Son message est beau et philosophiquement intéressant, mais je ne peux pas complètement adhérer au côté religieux et au fanatisme des gens présents.

Ensuite on trouve une immense salle à manger où vous pouvez choisir entre des thalis, des baji, des pakoras, des dosas masala ou encore des pizzas, des crêpes, des salades... il y en a pour tous les goûts, c'est bon et c'est bio. D'ailleurs tout est écologiquement amical (comme disent nos voisins anglo-saxons) même les toilettes (et oui recyclage aussi), ce à quoi je dis bravo.



Il y a des milliers de personnes, de la musique dévotionnelle, européenne, et une estrade ou Amma et ses volontaires font passer tous les gens qui veulent être pris dans ses bras. C'est une entreprise minutieuse, la queue est longue, les gens peuvent attendre leur tour la nuit entière, puisque c'est par ordre alphabétique et que les 26 lettres de l'alphabet sont utilisées en plus de chiffres, à 4H30 du matin ils en étaient à la lettre W.

J'ai voulu tenté l'expérience, savoir ce que c'était, comprendre pourquoi tant de gens se déplacent et attendent leur tour pour ces quelques secondes dans ses bras.
On vous essuie le front, on est à genou, on vous écarte les cheveux du visage, on lui donne des offrandes, et...
Elle vous prend dans ses bras et vous murmure un message dans le creux de l'oreille. Et je dois dire, je ne sais pas si c'était l'excitation, la vitesse à laquelle ça se passe, mais après cette étreinte, j'étais un peu sur un petit nuage, comme stone, dans l'ivresse du moment.

Cette femme est douce, souriante et je pense que quand une personne étreint autant de gens (environ 20.000 personnes pendant ces trois jours), elle est quand même bien généreuse.
d'ailleurs pendant que je prenais mes photos, elle m'a longuement souri, mais au moment où j'essayais de la prendre elle en photo, elle détournait le regard comme par une sorte de timidité, mais elle est puissante et je comprends d'une certaine manière pourquoi autant de gens veulent vivre cette expérience.

Alors pourquoi un tel engouement?

L'être humain est un croyant. Croire en dieu ou croire qu'il n'existe pas est croire. Les hommes que nous sommes, ont la foi en l'optimisme, en la vie, en une divinité, peu importe. Cela donne un sens à notre vie ? Renforce notre confiance ?
C'est la possibilité d'imaginer, de penser que quelqu'un puisse diminuer nos souffrances, amoindrir la sensation de solitude, de douleur. Et c'est ce message qu'elle transmet. Par son intérêt même de quelques secondes, elle donne espoir aux gens, espoir que ça ira mieux. N'est-ce pas déjà un pas en avant vers un mieux-être ? Au moins pendant quelques heures.



Je regrette qu'une seule chose ; je ne citerai pas de noms, mais quand on vient dans un sanctuaire de charité, de générosité et d'humilité supposée, m'sieurs, dames, et surtout mesdames, les soi-disant VIP, merci de laisser votre ego à la porte, il n'a aucune place au milieu de tout ça. Et il serait tellement bon l'espace de quelques heures de ne pas subir ce genre d'attitude. 

mercredi 19 octobre 2011

Somebody's watching you

Une nouvelle appli sur facebook joue sur les peurs actuelles de la circulation de nos informations privées sur le net.



Avec "Take this lollipop", On devient la star d'une vidéo d'horreur ; en un clic, toutes nos infos sont utilisées pour nous faire croire qu'un serial killer vient à notre poursuite. Et là j'étais contente que mon adresse exacte ne soit pas accessible.
On devient l'obsession d'un hacker fou, transpirant et nerveux, qui nous surveille, effrayant ! Vous avez dit Big brother. On nous fait croire que quelqu'un peut avoir accès à notre vie privée en quelques clic de souris, bondissant ainsi sur le côté émotionnel, la peur que toute notre vie exposée sur "Facebook" peut être utilisée à des fins perverses voire dangereuses.

Hormis le côté ludique de l'application, il est relativement angoissant d'imaginer qu'une personne dont les intentions ne sont pas innocentes puisse se renseigner sur nous.

Cette vidéo soulève un vrai sujet d'actualité, combien d'informations peut-on laisser transparaître sur le net, sur les réseaux sociaux ?
Est-ce qu'aujourd'hui cette expression de notre vie privée, qui devient alors publique, peut être utilisée contre nous ?

Imaginez combien il serait facile avec ce fichage de nos avis politiques, notre religion, notre relation amoureuse, notre attirance sexuelle, etc, de faire de ces infos un outil de délation, un outil de guerre de destruction massive.

Si Hitler avait eu Facebook comme instrument pendant la seconde guerre mondiale, il lui aurait été tellement facile de trouver les juifs, les homosexuels. Vos "amis" virtuels auraient pu envoyer vos infos directement à qui de droit, tranquillement assis depuis leur canapé, et sans que jamais vous ne le sachiez. Psychose ? peut- être.

Cette vidéo surfe sur la vague de exactement là où ça fait peur.

lundi 17 octobre 2011

Fais l'amour à mon piano

Dimanche soir, New morning.

J'ai eu la chance de gagner deux places pour le concert de Raphael Gualazzi, merci A NOUS PARIS.
Alors j'emmène ma copine pour lui faire découvrir cet artiste jazz que j'aime beaucoup.Ce jeune artiste italien a fait ses preuves lors de l'eurovision où il représentait l'Italie et évolue sur les ondes surtout depuis sa collaboration avec Gilles Peterson et son fameux Reality and fantasy.


L'ambiance est feutrée, presque intimiste, ses doigts glissent sur le piano et les sons jazzy vous donnent une soudaine envie de vous déhancher. Les paroles sont une ode à la femme, on aimerait être "his girl", "sua ragazza", sa muse pour qui il chante, celle qui lui donne cette énergie. Il bat la mesure avec ses pieds tellement fort que le sol vibre dans toute la salle. Ce garçon est une belle surprise, entouré de musiciens talentueux, ils enchaînent les rythmes de blues, de bossa nova, des reprises de Duke Ellington, Ray Charles, et ses compositions personnelles n'ont rien à envier aux plus grands. Le rythme est pêchu, il vous donne de la joie, celle de vivre, de commencer une belle journée, de finir la nuit en beauté. Il aime son piano, son public, la musique, les musiciens s'éclatent et on vibre avec eux. Il fait l'amour à son piano.

Et bien moi j'aurais bien aimé être son piano.

C'est la lutte...

Dimanche 16 Octobre, il est temps pour les candidats du PS de sceller leur destin.
Ailleurs, dans un petit coin perdu de.... (disque qui rippe, rembobinage...)
Bercy, 15h, Je chausse mes baskets, j'enfile mon jogging, il fait beau, et je rejoins une quinzaine de personnes prêtes à relever les défis des coachs sportifs de urban challenge. Des anciens militaires, pompiers, et grands sportifs, tous prêts à vous faire endurer ce qu'ils ont vécu dans leur entraînement professionnel, on appelle ça de la vengeance, oui mais qu'est ce que c'est bon.
Hercules n'a qu'à bien se tenir.
Ca s'appelle les 12 travaux d'Hercules et ça se passe une fois par mois dans le parc de Bercy, en dehors des cours habituels qu'ils octroient dans plusieurs parcs de la capitale, presque tous les jours.

D'abord on fait des équipes de quatre, dans mon équipe on était trois (ouais ça fout la rage de partir déjà perdant). L'ambiance est vraiment chouette, bon enfant, les différentes épreuves se succèdent, lutte, pompes, équilibre, corde à sauter, course de serveurs, gainage, poids, etc. Aucun muscle n'a été épargné, mais surtout on s'amuse, on n'a pas l'impression de faire du sport, les entraîneurs sont vraiment joviaux, et les participants très sympathiques.
Un avant-goût de Koh Lanta ou de simple réminiscences enfantines, on se rappelle au bon vieux plaisir du jeu et de la compétition.
Cétait un très bel après midi, Je vous conseille fortement d'essayer surtout si vous aimez faire du sport en plein air et relever les challenges de ces coachs, et être avec d'autres férus de sports, ça motive.


http://www.urban-challenge.fr/

Homo Erectus, la femme est, et restera.

Samedi soir, Paris.

Je reçois une invitation d'un de mes amis qui m'intrigue, Venez avec vos anciens amants pour les recycler. Le mot d'ordre est donné, mais ces amants ne sont pas pour moi. Bienvenu dans la sphère intello des nuits parisiennes homosexuelles.

Talons, collants trompe-l'oeil qui ressemblent à des porte-jaretelles, j'embarque deux copines avec moi. On arrive dans une salle remplie d'hommes, ravis de nous voir débarquer. Mes collants font sensation, "j'adoooooooore tes collants, tu es très sexy". Et bien moi j'adooooore les compliments d'où qu'ils viennent.

La décoration de l'appartement est raffinée, le buffet délicieux, et la compagnie charmante, le champagne coule à flot et ma coupe ne s'est pas désemplit de la soirée.
Tout le monde veut te connaitre, les hommes sont plus gentleman les uns que le autres : "je peux te servir à boire" par-ci, "tu te sens bien?" par-là, et ils n'attendent rien en retour qu'un trait d'humour, un brin de conversation. Quel Fraîcheur !
Je m'éclate, et ma curiosité prend le dessus.

Heema en mode conférence collégiale.
Comment reconnait-on un homme passif ou actif, personne n'est avare de réponses.
"Des fois on ne le sait pas, alors on demande ou on s'adapte", généralement ça se voit. Chez les hétéros aussi vous avez ça, toi par exemple avec tes collants tu fais cavalière, alors on se dit que tu es active.
Je ne peux pas m'empêcher de répondre : Oui, mais pour "nous" quand un homme est passif, on dit qu'il est fainéant, puis on parle de dominant/dominé chez les hétéros.

Les conversations vont bon train, je me régale que toutes mes curiosités bien avouées trouvent quelques réponses. Un me dit qu'il connait même des couples hétéros qui échangent les rôles (la femme deviendrait très active), je vous passe les détails graphiques, je soupçonne qu'il ne parle que depuis ce fantasme universo-gay qu'en chaque homme sommeille un homo en puissance.

Les homos aiment les femmes, ils sont fascinés, ils ont un grand plaisir à nous inonder de compliments, à nous trouver gracieuses, belles, sexy, à trouver dommage que mes collants ne soient mieux mis en valeur dans une salle remplie d'hétéros.

Soit rien de nouveau dans cette relation, mais on peut voir que même si les sexualités divergent, l'homme et la femme maintiennent toujours une relation de fascination, de plaisir d'être ensemble, la beauté est appréciée. Moi je dis, This is Priceless.

jeudi 13 octobre 2011

D'abord on mange, après on boit.

Le mouvement social du 11 octobre 2011, a été peu suivi.

14h, Place de la République, Il est l'heure de manger.
A peine sortie du métro, on peut déjà sentir les saucisses grillées. Il y a surtout des lycéens pour qui cette manifestation semble être une excuse pour faire l'école buissonière.
Le défilé commence, tout est mélangé, il n'y a aucun message clair qui se distingue. On a les sans-papiers, les lycéens, les syndicats qui se plaignent, mais on n'est pas tellement sûr de quoi.

Les slogans n'ont pas changé depuis 70 ans, c'est la lutte finale.

La CGT est sponsorisée par Havana club, et les mojitos coulent à flots, on est bien loin du mouvement des indignés dans le reste du monde. On a l'impression d'être témoin du même et énième défilé de plaintes habituelles des français, je dis dommage.

Par contre, j'ai retrouvé Julien, candidat malchanceux du programme l'amour est aveugle.









mardi 11 octobre 2011

You will meet a tall and dark stranger. IN PARIS.

Ce titre du film de Woody Allen rappelle incontestablement ce que chaque femme et homme veut entendre. Oui je vous le dit vous allez rencontrer un bel et sombre étranger, grand, beau. Bientôt.
On estime aujourd'hui à 4 millions de personnes le nombre de célibataires en Ile-de-France, ça c'est pour les chiffres de désolation générale. Maintenant place à un peu d'optimisme.
J'ai eu quelques conversations intéressantes avec des amies à moi, qui ne sont pas d'origine française, et qui ont donc un regard un peu plus novateur sur notre belle ville de Paris. Une de mes amies vient du Venezuela, et après avoir vu "Midnight in Paris", elle m'a dit mais c'est tellement facile de tomber amoureux à Paris, je lui ai dit, ben dis ça aux 4 millions de célibataires. Elle m'a alors répondu, c'est qu'ils ne sortent pas assez.
Et bien d'accord Gisell, challenge retenu.
Je vais rencontrer un bel et sombre inconnu, en fait plusieurs même. je vais parcourir Paris, et interviewer un petit peu ces beaux et sombres inconnus pour en savoir un peu plus sur la situation amoureuse des parisiens. Mais que veulent les hommes dans cette ville?
Je vais me renseigner. J'enfile mon trench de détective, genre incognito mais quand même fashion, faut pas abuser non plus, autant en tirer le meilleur parti. Je suis curieuse de savoir comment les hommes d'aujourd'hui perçoivent les femmes et les relations amoureuses.
En route, restez connecté, je posterai à chaque nouvelle interview, essayons de percer ce mystère.
Un guide pour les célibataires à Paris.

Lettre ouverte à Houria Bouteldja

Houria Bouteldja est en procès demain pour injure raciale contre les blancs. Elle a utilisé le terme de "souchien" pour définir les blancs, qu'elle considère manquer d'éducation, les français "souchiens" devraient être éduqués sur l'esclavagisme, la colonisation. Ne pas oublier pour ne pas répéter, oui, mais maintenir la culpabilité, est-ce bien nécessaire? Ce serait comme continuer de tenir responsable les allemands d'aujourd'hui, pour ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale.

Hortefeux s'était alors empressé à l'époque de réutiliser le terme sous-chien dans sa campagne sur l'identité nationale, la phonétique et le tiret auront joué de cette utilisation.

Madame Bouteldja est certe une femme intelligente, cultivée, qui manie la langue française avec une grande dextérité, mais je déplore qu'elle utilise cette capacité pour noyer l'information qu'elle essaye de faire passer. Après avoir visionné plusieurs de ses interventions télévisuelles, je la trouve difficile à suivre, soit elle maîtrise les mots, elle a la gnaque de faire passer ses idées, elle est charismatique et de surcroît elle est une belle femme. Mais l'utilisation qu'elle fait de ses qualités est disgracieuse, dommage que son seul but et de compartimenter les différences culturelles, sociales, religieuses, etc.
Il est tellement facile d'utiliser son savoir pour faire passer des idées sans innovations pour des réflexions intellectuelles.

Il serait nettement plus intelligent d'arrêter de créer des séparations, pour que celles-ci disparaissent. En parlant constamment de différences, on ouvre encore plus la brèche jusqu'à ce qu'elle devienne un gouffre. Madame Bouteldja, que faites-vous de la responsabilité personnelle, de la perception émotionnelle qui tend à tordre la réalité et à faire passer chaque acte qu'un peut subir, pour une action dirigée spécifiquement contre soi avec toutes les interprétations possibles. Ne laissons pas libre cours à la version de chacun pour lui donner la puissance d'un fait de société. Oui le racisme existe, oui le jugement, aussi, la méchanceté n'est pas une notion obsolète. Les êtres humains ne sont pas tous bons, est-ce que cela signifie que nous devons donner à chaque acte personnel une telle importance et l'étendre à une société entière ?

Allez, pour une utilisation de l'intelligence à des fins de tolérance et d'ouverture d'esprit. Ne laissons pas les mots nous manipuler. Réfléchissons!