vendredi 3 février 2012

Le cinéma muet : nouveau lien franco-américain ?


Dimanche 29 janvier 2012 :
Sur l’écran un film burlesque « La jeune fille au carton à chapeau », de Boris Barnet, tourné en 1927, sur scène un quartet de jazz fondé par le clarinettiste Sylvain Kassap, qui ponctue l’action du film de sa musique : une projection comme au bon vieux temps du cinéma muet.

C’est l’histoire d’une jeune fille, Natacha, qui vit avec son grand-père et aide un jeune homme sans le sou qu’elle rencontre à Moscou. Ce film était en fait une commande faite par le gouvernement pour promouvoir les achats des bons d’emprunt à l’état. Un film léger, qui diffère des films soviétiques de cette époque.

On se laisse volontiers emporté par la présence pétillante des acteurs, le côté chaplinesque, et la virtuosité des musiciens live. Est-ce que le cinéma muet fait son grand retour ?

Il est difficile aujourd’hui d’évoquer le cinéma muet sans parler de « The Artist », qui cartonne aux Etats-Unis, et dont on nous rabâche les oreilles et les yeux à longueur de journée à coup d’articles de presse et autres, sur sa présence aux Oscars.

Les américains en sont fous, enfin selon la grande machinerie des Oscars et Hollywood, qui ne sont en fait qu’une représentation infime de la population. On nous vend du rêve hollywoodien. On est fière de la France et de ses frenchies. Pourquoi pas ?

Enfin tant qu’on est diverti, le monde autour de nous peut s’écrouler.

Madame Komen, grande donatrice pour la recherche contre le cancer du sein, a été pressé  par le Tea party, d’arrêter la subvention des plannings familiaux. On cherche encore une cure pour le cancer, mais on ne subventionne pas les autres services du planning qui donne le choix à une femme en ce qui concerne sa contraception ou l’avortement.

Les droits de la femme sont amenuisés mais si Hollywood aime le cinéma français, alors, tout va bien.

Ce n’est pas que je considère que les deux propos aient réellement un lien. Je souhaitais juste souligner l’hypocrisie générale face à notre rapport d’amour et de haine avec les Etats-Unis. On est content en France quand il nous aime, mais on les déteste tout autant car ils sont les créateurs de la pluie et du beau temps sur le plan géopolitique. On oscille entre la puissance de feu et la puissance du dollar bill.

Quand un pays est en bataille constante quant à oui ou non réduire les droits d’une femme sur ce qu’elle fait avec son corps. Et bien leur avis sur le cinéma français m’est bien égal.

On est encore loin de la chute de la suprématie impérialiste des Etats-Unis.