samedi 24 septembre 2011

L'Art et l'Homosexualité



Un petit tour culturel, je voulais absolument voir l'expo à Beaubourg, Paris, Delhi, Bombay ; et c'était une très belle expo, ce qui ressortait le plus était d'une part le côté sexuel de l'expo, mais d'autre part, le caractère homosexuel de l'expo. Alors être un artiste aujourd'hui, est-ce que c'est bousculer les gens toujours plus loin ? Utiliser le voyeurisme dont nous raffolons tant ? et donc à priori, le faire avec l'homosexualité.
Une série de photo représente un indien homosexuel qui découvre l'homosexualité occidentale à Paris, lesquelles, sont de plus en plus explicites, plus on avance dans le déroulement des images.
Ensuite il y a un film sur les Hijra, pour ceux qui ne savent pas, les Hijras, sont la caste indienne, des transgendres, des crossdressers. Un très beau film, sur la condition de cette caste, la représentation d'une lapidation publique. Plus loin une série d'icônes, aussi représentées par des Hijra, poursuit la visite.
Alors on le sait le sexe vend, et l'homosexualité est-elle le summum de l'art actuel ?

D'autres photos sur :
http://www.facebook.com/pages/Une-Parisienne-%C3%A0-Paris/115381081897754


mercredi 14 septembre 2011

Un Dimanche au marché


En bonne petite ménagère que je suis, dimanche matin a été pour moi jour de marché.
L'humeur est festive malgré la pluie de ce dimanche qui marque la fin de l'été. Les hommes flirtent, les marchands font des messes basses à leurs clients, quand ils leur proposent un deal "unique" : "pour toi, si tu prends ce qui me reste, on s'arrange sur le prix".
Je me glisse à travers les étals, et le bouillonnement incessant de la foule maintient ma curiosité en éveil. Après diverses négociations, me voilà avec mes fruits et mes légumes, il est temps de prendre une pause. Le café qui longe le marché est "The place to be", les tables sont remplies de gens qui prennent un thé à la menthe ou un café, les enfants et leurs parents déjeunent. Je cherche une place, mais je cherche surtout quelqu'un avec qui j'ai envie de parler. Le choix est limité, il ne reste qu'une place. Parfois, la vie choisit pour vous et vous emmène là où vous en avez besoin. (le hasard n'existe pas, n'est-ce pas?).
Je demande au monsieur si je peux m'asseoir à sa table, il me répond qu'il en serait même ravi.
Miodrag a les yeux bleus perçants, pétillants ; il vous soutient du regard, cherche à vous transpercer.
Il est Bosniaque, a vu la guerre, se souvient des années 80, des albanais, de Venise, de l'Allemagne, de Düsseldorf. Toutes les routes qui le ramenaient chaque fois vers son pays, pour les vacances, pour se souvenir, pour ne pas oublier, pour être là, comprendre comment s'en sortir, comment améliorer la situation économique, panser les blessures d'un pays qui souffre encore aujourd'hui de son passé.
Une rencontre pour mieux réfléchir.

dimanche 11 septembre 2011

Le monde Royal



Hier, à Montreuil a eu lieu le meeting des primaires de Ségolène Royal; une foule de gens toutes couleurs et nationalités confondues attendent avec agitation sa sortie de la salle des congrès. Des slogans, des bannières, des t-shirts de supporters quasi-religieux, sont agités avec rigueur et fanatisme.
En face, de l'autre côté du trottoir, derrière un mur tagué, se trouve la carcasse d'une usine, entourée d'un grillage, une jeune fille ouvre un pan, qui a été scrupuleusement découpé pour en faire une porte d'entrée vers leur cabane de fortune. Une famille entière vit donc là. Pour moi une question se soulève, le choix de faire son meeting en face d'une situation de précarité aussi clairement visible suscite un goût de révolte en moi. Bien-sûr, Madame Royal n'est pas dieu, le droit à l'expression comme m'a indiqué froidement un des journalistes de France 2 est un droit absolu; mais un regard simplement factuel sur la condition humaine, apporterait une réelle dimension à ce qui attend notre futur président.
Nous ne pouvons pas ignorer la condition des gens qui se trouvent sous nos yeux, sauf si on les ferme. Est-ce que la soif de pouvoir qui agite une certaine catégorie d'être-humains, ceux qui veulent nous diriger, devient un but en soi tellement fort, qu'ils en oublient même, l'image qu'ils véhiculent et finalement le réalité qui nous entoure ?
A sa décharge, on peut aussi imaginer qu'elle n'a pas autant dépensé de sous que notre cher Sarkozy, qui lui organise ses meetings à Bercy.



Les sans-papiers attendaient dehors, avec un espoir qu'en leur accordant un sourire, un regard, Royal allait les sauver, de leur misère quotidienne.




Alors, une femme au pouvoir, ramenerait-elle des rapports plus humains, plus généreux entre un président et la population du pays qu'il dirige ? Ou finalement, une personne qui souhaite accéder au pouvoir, n'a dans sa lunette de vision que le trône, quel que soit son sexe ?