En face, de l'autre côté du trottoir, derrière un mur tagué, se trouve la carcasse d'une usine, entourée d'un grillage, une jeune fille ouvre un pan, qui a été scrupuleusement découpé pour en faire une porte d'entrée vers leur cabane de fortune. Une famille entière vit donc là. Pour moi une question se soulève, le choix de faire son meeting en face d'une situation de précarité aussi clairement visible suscite un goût de révolte en moi. Bien-sûr, Madame Royal n'est pas dieu, le droit à l'expression comme m'a indiqué froidement un des journalistes de France 2 est un droit absolu; mais un regard simplement factuel sur la condition humaine, apporterait une réelle dimension à ce qui attend notre futur président.
Nous ne pouvons pas ignorer la condition des gens qui se trouvent sous nos yeux, sauf si on les ferme. Est-ce que la soif de pouvoir qui agite une certaine catégorie d'être-humains, ceux qui veulent nous diriger, devient un but en soi tellement fort, qu'ils en oublient même, l'image qu'ils véhiculent et finalement le réalité qui nous entoure ?
A sa décharge, on peut aussi imaginer qu'elle n'a pas autant dépensé de sous que notre cher Sarkozy, qui lui organise ses meetings à Bercy.
Les sans-papiers attendaient dehors, avec un espoir qu'en leur accordant un sourire, un regard, Royal allait les sauver, de leur misère quotidienne.
Alors, une femme au pouvoir, ramenerait-elle des rapports plus humains, plus généreux entre un président et la population du pays qu'il dirige ? Ou finalement, une personne qui souhaite accéder au pouvoir, n'a dans sa lunette de vision que le trône, quel que soit son sexe ?
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