Dimanche 29
janvier 2012 :
Sur l’écran un
film burlesque « La jeune fille au carton à chapeau », de Boris
Barnet, tourné en 1927, sur scène un quartet de jazz fondé par le clarinettiste
Sylvain Kassap, qui ponctue l’action du film de sa musique : une
projection comme au bon vieux temps du cinéma muet.
C’est l’histoire
d’une jeune fille, Natacha, qui vit avec son grand-père et aide un jeune homme
sans le sou qu’elle rencontre à Moscou. Ce film était en fait une commande
faite par le gouvernement pour promouvoir les achats des bons d’emprunt à
l’état. Un film léger, qui diffère des films soviétiques de cette époque.
On se laisse
volontiers emporté par la présence pétillante des acteurs, le côté
chaplinesque, et la virtuosité des musiciens live. Est-ce que le cinéma muet
fait son grand retour ?
Il est difficile
aujourd’hui d’évoquer le cinéma muet sans parler de « The Artist »,
qui cartonne aux Etats-Unis, et dont on nous rabâche les oreilles et les yeux à
longueur de journée à coup d’articles de presse et autres, sur sa présence aux
Oscars.
Les américains en
sont fous, enfin selon la grande machinerie des Oscars et Hollywood, qui ne
sont en fait qu’une représentation infime de la population. On nous vend du
rêve hollywoodien. On est fière de la France et de ses frenchies. Pourquoi
pas ?
Enfin tant qu’on
est diverti, le monde autour de nous peut s’écrouler.
Madame Komen, grande
donatrice pour la recherche contre le cancer du sein, a été pressé par le Tea party, d’arrêter la subvention
des plannings familiaux. On cherche encore une cure pour le cancer, mais on ne
subventionne pas les autres services du planning qui donne le choix à une femme
en ce qui concerne sa contraception ou l’avortement.
Les droits de la
femme sont amenuisés mais si Hollywood aime le cinéma français, alors, tout va
bien.
Ce n’est pas que
je considère que les deux propos aient réellement un lien. Je souhaitais juste
souligner l’hypocrisie générale face à notre rapport d’amour et de haine avec
les Etats-Unis. On est content en France quand il nous aime, mais on les
déteste tout autant car ils sont les créateurs de la pluie et du beau temps sur
le plan géopolitique. On oscille entre la puissance de feu et la puissance du
dollar bill.
Quand un pays est
en bataille constante quant à oui ou non réduire les droits d’une femme sur ce
qu’elle fait avec son corps. Et bien leur avis sur le cinéma français m’est
bien égal.
On est encore
loin de la chute de la suprématie impérialiste des Etats-Unis.